L’éphèbe souffla silencieusement sur le bâton d’encens, laissant la fumée envahir la pièce en même temps que la douce odeur sacrée : Cela ne faisait que quelque jours qu’il était arriver au pays des merveilles et pourtant il s’y sentait déjà comme chez soi. Le génie s’était installé près d’une forêt à la taille étonnante, appréciant la tranquillité calme qui y régnait. La nuit, il pouvait sortir à l’extérieur si la température était assez clémente et laisser son regard glacial se perdre dans une myriade d’étoiles, leur lumières audacieuse imprégnant ses pensées même lorsqu’il s’abandonnait, plus tard, aux bras de Morphée.

JinHai n’avait cependant pas prit le temps de visiter les alentours : L’aménagement du magnifique temple dans lequel il régnait avait occuper la majorité de sont temps et, maintenant que c’était fini, il se tournait un peu les pouces. L’asiatique regarda à l’extérieur : le soleil avait déjà débuté sa longue course pour laisser sa place à la lune, mais il jugeait qu’il n’était pas trop tard pour un peu… d’exploration. Après tout, il n’était pas entièrement conscient des conflits qui déchiraient le territoires en quatre : qui pourrait lui en vouloir s’il posait, par inadvertance, le pied sur un territoire ennemie?  

Et donc le Heart prit la décision de sortir, seul. Le beau temps allait très certainement favoriser les rencontres amicales (très peu probable) ou rempli de haine (beaucoup plus probable…), non? Puis, lui qui aimait tant rencontrer de nouveaux personnages… Il est beaucoup plus facile de voir à quel point on est parfait lorsqu’on se compare à d’autre imbéciles, non?

Après un bon mais très rapide bain brûlant, vint le moment fatidique de choisir sa tenue : Le ChuanLi accordait beaucoup d’importance à son apparence et ne laissait rien au hasard ~ Il avait des tonnes et des tonnes de vêtements mais ça ne l’arrêtait jamais de faire l’acquisition de nouveau dès qu’il trouvait quelque chose de joli. Choisissant cette fois un kimono d’un vermeille merveilleux, il enfila le tissus soyeux, frissonnant lorsqu’il entra en contacte avec sa peau. Le laissant glisser sur ses épaules nues, il laissa le haut de son corps ainsi qu’une de ses jambes jusqu’à la cuisse dénudé, créant un effet assez… Outrancier. Par-dessus la tunique traditionnelle, il vint posé un obi noir sombre et, jusqu’au milieu de ses cuisses immaculées, des tabis blancs. Il mit ses gêtas et de nombreuses bagues à ses doigts, un maquillage épais et ses cheveux, il les laissa libre sur ses épaules frêles ~ L’androgyne était fin prêt à sortir.

Comme toujours, il fut ébloui par la beauté de la forêt écarlate : Comment un tel endroit pouvait-il exister? Toutes les nuances de rouges le fascinait et il ne put détaché son regard des grands arbres que de nombreuses minutes après être sorti du grand temple. Il faillait pourtant bien qu’il se hâte… Comme partout dans le monde, la nuit, des gens crapuleux sortait, prêt à faire des… ‘’Mauvais coups’’… Bon, naturellement, il fera probablement parti de ces individus infréquentables, alors il n’avait pas grand-chose à craindre.

L’androgyne marcha longtemps, sans même croiser une seule personne : à croire que tout était désert, ici… Puis, une autre forêt, beaucoup plus sombre bien qu’il n’hésita pas à y pénétrer inconscient du sort qui pourrait l’attendre. Il vit finalement des hommes, courrant dans la directions opposé, tous pâles comme des fantômes comme s’ils avaient aperçu quelque chose d’horrible… Intrépide, il continua néanmoins sa marche jusqu’à ce qu’il fasse nuit. Sa respiration était erratique : Avancer ainsi dans les bois dans un tel accoutrement était un véritable sport!

Plus loin, il aperçut une masse blanche qui, éclairer par la seule lumière laiteuse de la lune, s’emblait étendu au sol. Était-ce un animal…? Cette créature était énorme! Il s’avança à pas léger, faisant son possible pour faire le moins de bruit : Il ne fallait surtout pas réveiller ce… Ce… Ce truc. Une fois rendu à porter de contacte, il tendit la main et réussi à effleurer la fourrure incroyablement douce de l’énorme louve qui était assoupi près de lui. Un sourire feint de peigna alors sur son joli visage… C’était réellement le pays des merveilles.

La femelle poussa un grognement menaçant, alors que des créatures humanoïdes, ces êtes humains absolument stupides, avaient décidé de s'approcher de sa tanière. Sa tanière. Son seul chez elle fixe. Ce n'était pas un scandale, c'était bien pire ! Voyant qu'ils avaient pour intention de s'approcher davantage encore de sa demeure, Bella leur adressa un premier avertissement télépathiquement, d'autant plus menaçant qu'elle aplatit son ventre sur l'herbe en même temps. Et qu'elle montrait ses crocs.
Menace plus qu'évidente.

Approchez-vous d'un pas de plus, et je vous extermine comme les rats que vous êtes !

Cela ne les empêchait pas davantage, en disant qu'il souhaitait solliciter la fameuse guide, de s'approcher plus près. Belladona poussa un hurlement à s'en arracher le cœur, et continua de grogner de manière plus que significative. Ils s'approchèrent davantage. Ceux-là avaient le malheur d'ignorer deux points. S'approcher de la tanière de la louve signifiait une folie marquée, s'approcher de plus de trois mètres d'elle signait un arrêt de mort pur et simple. Et rapide.
Et sans douleurs.

Elle leva sa patte et envoya l'homme le plus près valser contre un autre arbre, auquel il se brisa net la nuque, mourant sur le coup. La femelle avait ressenti la douleur brève qu'avait ressentie l'homme, mais celle-ci n'était que passagère. Elle grogna à l'adresse des autres, bien qu'ils insistèrent pour louer de ses services. Elle ne fit que grogner davantage, indomptable.
Et sa pensée fut glaciale.

Je ne pense pas qu'à l'argent stupide, bande de corrupteurs !

Tous les hommes s'enfuirent au vu de son air encore plus menaçant qu'avant, sauf une personne. Une personne qui posa un papier au sol et le fit glisser dans la direction de Bella. Papier qui disait " Nous avions été mis en garde contre votre caractère, mais... Si vous tenez à ce que nous vous offrons un autre présent, matériel ou immatériel, nous respecterons vos conditions. Toutes. " La louve fit valser comme elle le put - avec sa griffe - le bout de papier vers ledit homme. Et elle perdit de moitié son air menaçant.

... Gingembre. Deux racines pures de gingembre. Je vous attendrai dans une semaine.

Sitôt dit, l'homme partit dans la direction opposés que les autres fuyards et froussards, et la femelle se roula en boule devant l'entrée même de sa tanière, soit au pied d'un arbre gigantesque et noueux. Elle commença donc à s'assoupir, respirant lentement. Au loin, on aurait dit une énorme boule de poils qui ronronnait. Sauf quand elle entendit les pensées d'un gêneur, qui l'avait lâchement qualifiée de " truc ". Elle dressa les oreilles, yeux fermés, afin de détecter un éventuel bruit venir.
Qui ne vint que trop tard pour Belladona.
Beaucoup trop tard.

Une main qui avait osé souiller sa fourrure blanche soyeuse et douce, sa fourrure... SA fourrure ?! Un grognement sourd monta de son poitrail, sans doute le plus menaçant qu'elle ait émis en une journée car le plus silencieux. Elle tourna vivement la tête et se trouve nez à nez avec... C'était quoi ça ? Ce moustique était à moins de dix centimètres de Belladona ?! C'était de...
La science-fiction.

La louve blanche recula de cinq bons mètres, s'allongea sur ses pattes, posa sa tête en travers sur ses pattes avant et lança télépathiquement, sur un ton plus que méfiant.

Qui êtes-vous ?